Le parisien se réveille et entend enfin parler du Bilderberg. Ce qui est hallucinant c'est qu'il semble normal à quelque journaliste que ce soit de suivre, et de nous abreuver de l'actualité de Davos, alors que ce séminaire là .. Ils s'en foutent complètement. (Source : http://www.leparisien.fr/economie/le-mysterieux-groupe-bilderberg-sort-de-l-ombre-07-06-2010-953616.php)
La station balnéaire gay et branchée de Sitges, située sur la Costa Brava (Espagne), n’avait jamais connu une telle agitation. Des escadrons de policiers catalans armés jusqu’aux dents qui bloquent les accès à l’hôtel Dolce Resort, un hélicoptère qui tournoie en permanence pour répérer les intrus, un ballet de limousines noires aux vitres fumées et des hordes de manifestants en colère interpellés sans ménagement… La cause ? Pendant trois jours, jusqu’à hier soir, s’y déroulait la 56e réunion du très influent groupe Bilderberg, une sorte de forum de Davos itinérant, en beaucoup plus élitiste, qui existe depuis 1954.
Interdit d’accès au public, composé de 130 membres issus des milieux financiers et politiques, Bilderberg fait fantasmer les groupes anticapitalistes et conspirationnistes de tout poil et a hérité du surnom de Club des maîtres du monde.
Ministres
et milliardaires
Si les noms de la centaine de VIP réunie à Sitges restent confidentiels, les médias espagnols en ont révélé quelques uns, après des fuites. On sait qu’il y avait le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, le milliardaire Bill Gates, le conseiller financier d’Obama, la reine d’Espagne, trois commissaires européens, la sous-directrice de la Banque centrale européenne, etc. Une liste de noms circule sur Internet mais reste sujette à caution, comme pour Christine Lagarde dont l’entourage a démenti hier soir à notre journal la présence. Les grands médias ont boudé l’événement, seuls les sites Rue89 et Marianne2 (avec un truculent reportage de Flore Vasseur*) ont traité le sujet. Au menu des débats, du lourd et du sérieux : l’avenir de l’euro et du dollar, le plan de sauvetage de la Grèce, le renflouement de l’Espagne, les relations entre l’Iran et la Russie. Rien n’a filtré des discussions, les participants ont interdiction d’évoquer le contenu des débats, sous peine d’exclusion.
Créé en pleine
guerre froide
Bilderberg a été créé en 1954, et tire son nom de l’hôtel hollandais où se sont réunis ses fondateurs, une poignée de financiers, dont David Rockefeller, un officier de l’Otan et le prince Bernhard des Pays-Bas. « L’objectif était de constituer une cercle d’influence puissant dans les domaines économiques et financiers, essentiellement européen, pour faire face à la menace communiste. Après la chute du Mur, ils se sont constitués en groupe de réflexion. Les débats sont de très haut niveau. On y entre par cooptation, jamais par demande, explique, avec un brin d’ironie, un ex-haut fonctionnaire, ancien conseiller à Bercy, qui tient à garder l’anonymat. A côté, Davos, c’est la seconde division. »
Viva Sitges!
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